Famille de Eve-Lyne Marchand ( coté de sa maman ) Le nom de famille Rioux figure parmi les plus répandus dans le Bas-du-Fleuve et occupe la 110e position sur le palmarès des 1 000 patronymes québécois les plus fréquents. Les porteurs de ce nom de famille sont tous descendants de Jean Rioux, qui fit l'achat de la seigneurie de Trois-Pistoles, en 1696. Dans les registres de la localité de Ploujean, aujourd'hui annexée à Morlaix, en Bretagne, figure l'acte de baptême de Jean Rochiou, fils de Jean et de Marguerite Gueguen, en date du 20 mars 1652. Ses grands-parents ont pour nom Jean Kerochiou et Jeannette Le Ferec, mariés le 8 février 1618, à Ploujean. Ce nom Kerochiou signifie "village ou hameau de rochers" en breton. Le nom de famille a évolué en Rochiou et finalement Rioux. De plus, il a été écrit de diverses façons dans les documents anciens (Riou, Rioult). La première attestation de la présence de Jean Rioux en Nouvelle-France consiste en son mariage avec Catherine Leblond, fille de Nicolas Leblond et de Marguerite Leclerc, née le 4 octobre 1664. Cette union est célébrée en l'église Sainte-Famille de l'île d'Orléans, le 10 janvier 1678. Le couple Leblond-Rioux se fixe en la paroisse Saint-François, toujours sur le côté nord de l'île. Jean Rioux fait l'acquisition de nombreuses terres. Lors du recensement de 1681, il possède une superficie de quinze arpents en culture. Jean Rioux pratique aussi la pêche et le cabotage, comme le prouve l'achat d'une barque nommée la Sainte-Anne, avec Sébastien Cotleau, le 3 octobre 1684. Le 15 mars 1696 constitue le point tournant pour Jean Rioux et ses nombreux descendants : Charles Denis de Vitré échange sa seigneurie de Trois-Pistoles contre les propriétés de Jean Rioux sur l'île d'Orléans. Cette seigneurie d'une superficie de deux lieues de front comprend aussi les îles avoisinantes, notamment l'île aux Basques. Charles Denis de Vitré s'est fait concéder, le 6 mai 1687, cette seigneurie en vue d'y faire la pêche à la morue et la chasse aux marsouins. Jean Rioux continue aussi dans la même veine, mais il s'y fixe.de façon permanente, en 1697, cultive la terre et attire d'autres familles. Jean Rioux meurt vers 1710, alors que Catherine Leblond lui survit jusqu'au premier décembre 1758. De leur mariage sont nés huit enfants, dont deux fils, Nicolas et Vincent qui perpétuent le nom de Rioux. Le premier, Nicolas, né en 1682 et décédé le 6 janvier 1756, épouse Louise Asselin, le 13 août 1710. Le second, Vincent, né le 14 février 1690 et décédé avant 1756, épouse Catherine Côté, le 20 août 1731. Au décès de son père, Nicolas devient seigneur de Trois-Pistoles. Par la suite, il acquiert la seconde seigneurie des Trois-Pistoles, en arrière de la première et la vaste seigneurie de six lieues de largeur sur quatre de profondeur portant le nom de Nicolas-Rioux, le 6 avril 1751. Les descendants de Jean Rioux et de Catherine Leblond sont nombreux et sont actifs dans diverses sphères de la société. Parmi ceux-ci, mentionnons Napoléon Rioux, né en 1837 et décédé en 1899, fils de Jean-Baptiste et de Marcelline Chamberland, cultivateur et marchand à Trois-Pistoles et seigneur de l'anse aux Coques. Il contribue à la fondation d'une société de colonisation à Trois-Pistoles, en 1869, et il est élu député conservateur dans la circonscription de Témiscouata, en 1892. Matthias Rioux, fils d'Adélard Rioux, pêcheur et de Cana Lefrançois est né à Rivière-à-Claude (Gaspésie), le 29 mars 1934. Enseignant, journaliste et animateur de radio et de télévision, il est mieux connu comme député du Parti québécois de la circonscription de Matane, du 12 septembre 1994 au 5 mars 2003. En 1997, l'Association des Familles Riou-x d'Amérique a tenu un grand rassemblement, à Trois-Pistoles, pour souligner le 300e anniversaire de l'établissement de leur ancêtre à cet endroit. Cette association, en collaboration avec la Société historique et généalogique de Trois-Pistoles a publié, en 2001, un dictionnaire généalogique répertoriant les descendants de Jean Rioux et de Catherine Leblond, poursuivant ainsi le travail accompli par J. François Beaulieu, décédé en 1998. Ces deux associations poursuivent leur collaboration pour écrire l'histoire des seigneuries Rioux.